Paa – paaa !!!
Wow. L’Univers me joue vraiment des tours, c’est complètement fou.
Je m’explique.
Depuis quelques jours, j’entends un enfant hurler « Paa-paa !! » du haut de ses poumons à la même heure tous les matins. L’enfant se trouve dans la cour d’une garderie qui est à l’autre bout du parc devant lequel j’habite.
À l’autre bout.
Pourquoi est-ce que l’Univers se moque de moi ?
Parce que comme vous le savez peut-être, j’ai débuté la rédaction d’un mémoire dans lequel je décris en détail ma relation conflictuelle avec mon père : ses abus, sa négligence, son mépris.
Plus précisément, j’y relate un souvenir douloureux dans lequel je me rappelle avoir attendu mon père le nez collé à la fenêtre du salon pendant des heures sans jamais qu’il ne vienne me chercher et d’avoir senti mon petit cœur se briser en mille morceaux.
C’est un de mes traumas d’enfance les plus vifs.
Et là, 30 ans plus tard, j’ai un bambin au cœur déchiré qui agonise parce que son père l’a abandonné, ENCORE, à la garderie aujourd’hui, et qu’il le fera encore demain.
Incroyable, non, à quel point l’Univers communique avec nous de façon détournée ?
« OK, Univers, c’est bon, j’ai compris ! »
Mais qu’est-ce que j’ai compris, justement ? Qu’être abandonné par ses parents est un processus de développement normal, comme celui d’envoyer ses enfants à la garderie pour pouvoir aller travailler ?
Ou bien est-ce une invitation pour moi de prendre soin de mon enfant intérieur qui se sent ENCORE abandonné, et d’arrêter d’espérer que mon père finisse un jour par s’occuper de moi correctement ?
Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est qu’entendre cet enfant hurler de désespoir, tous les matins, ne peut que raviver mes propres blessures d’abandon.
Ouf, pas facile d’être en contact avec son enfant intérieur !
Si je n’étais pas dans ce processus, je ne ferais que me dire que cet enfant est insupportable et je sortirais de chez moi pour lui dire d’arrêter de déranger tout le monde.
Mais vu que je suis sur le chemin de la conscience, je dois observer tout ça en mode kumbaya et dire : « Merci Univers de me montrer où sont mes blessures pour que je puisse les guérir » !
Fait chier.
Pas facile d’être une hypersensible empathique connectée à soi, à l’Univers et aux autres !