Des pieds d’Halloween
Hier soir, c’était l’Halloween. En rentrant chez moi ce matin, j’ai regardé les décorations qui étaient toujours en place.
Cette année, j’ai vu beaucoup de membres arrachés, des pieds, des avant-bras; on y voit le sang et l’os qui dépasse, le tout accroché sur des chaînes.
En cet automne particulièrement sanglant, avec la guerre en Ukraine et en Palestine, je questionne le bon goût d’une telle mise en scène.
N’est-ce pas plus que questionnable que d’orner son balcon de bouts de corps démembrés quand on sait que de l’autre côté de l’océan de telles atrocités sont monnaie courante ?
J’ai même vu quelques cadavres enveloppés dans des sacs à vidange en guise de décoration.
Franchement, ça m’a choqué.
D’accord pour les vampires, les sorcières et les zombies, mais des cadavres et des corps démembrés ?
Non.
Y a toujours ben une limite à se foutre de ce qui passe ailleurs dans le monde !
C’est sûr que si l’on part dans cette direction, on pourrait avoir honte de nous-mêmes en tout temps, avec le gaspillage, la surconsommation, bref, tout ce qui constitue notre mode de vie nord-américain.
Je pense que ce qui me dérange le plus ici, c’est l’aspect festif de la chose.
Quand les gens jettent de la nourriture, par exemple, ils n’ont pas honte, mais ils ne le font pas de gaité de cœur non plus.
Ici, on parle de gens qui trouvent que c’est entertainant d’exposer des membres mutilés et des cadavres devant chez soi dans un contexte de guerre.
Que ça égaille les esprits, que ça amuse les enfants. Fine, les enfants sont peut-être amusés, mais les enfants sont inconscients. Par définition. C’est pour ça qu’ils ont des parents.
Qu’en pensez-vous ? À quel point devrions-nous adapter nos façons de célébrer à ce qui se passe dans le monde ?
Devrions-nous au contraire célébrer sans remords pour compenser pour tous ceux et celles qui n’ont pas le privilège de pouvoir le faire ?
La parole est à vous.
Complètement d’accord,
c’est mieux la journée des morts du Mexique