Attendre chez le médecin

Pourquoi est-ce qu’on attend dans la salle d’attente au public et pas au privé ?

Au privé, si ton rdv est à 10h15, on vient te chercher à 10h15. Au public, si ton rdv est à 11h00, on vient te chercher à midi. Pourquoi ? Dans les 2 cas, il y a une salle de consultation, un spécialiste, une liste de clients, une horloge. Yé où le problème ?

Pourquoi est-ce acceptable de faire attendre le monde au public ? Est-ce pour s’assurer que les employés syndiqués n’attendent pas, EUX ? C’est dégueulasse. Pourquoi est-ce qu’il ne donne pas le rdv pour midi ? Qui gère mal son temps? Est-ce à cause de la paperasse administrative associée au public ? Il y a quelque chose qui m’échappe. À ma job, dans une clinique privée, on s’excuse au patient quand on a 5 minutes en retard. Au public, pas un mot après une heure d’attente. Pourquoi les valeurs changent ?

Ça me fâche. Surtout de ne pas comprendre. Et que tout le monde trouve ça normal : Ah, c’est un service gratuit, tu devrais être plus reconnaissante ! Ce qui me fâche c’est de penser que c’est planifié de même, pour une histoire de syndicat, une histoire d’argent. Si l’attente dans les services publics est si répandue, c’est parce que ça profite à quelqu’un. En partant, vous me connaissez, j’hais ça le monde désorganisé. J’hais ça arriver à quelque part et sentir après 5 minutes que je pourrais gérer la place mieux que la personne en charge.

Je me rends aussi compte que ça faisait longtemps que je n’avais pas eu de rdv au public. Je travaille dans une clinique privée, alors c’était normal pour moi d’organiser ma journée autour de ce rdv prévu à 11h. Ça ne m’a même pas effleuré l’esprit que je ne verrais pas le médecin à l’heure prévue. Vous ne trouvez pas que c’est absurde de se dire : Ah, j’ai un rdv au public en avant-midi, je suis désolée, je ne peux pas prendre aucun autre engagement pour le reste de la journée puisque le public est un monde nébuleux et imprévisible.

Et oui, je suis d’accord avec vous, le Québec est un endroit merveilleux et je ne vivrais nulle part ailleurs. Je veux juste comprendre ! (Et trouver le maillon faible et rendre la vie plus agréable pour tout le monde; Sainte-Odile à la rescousse !)

*Et oui, j’ai débuté cet article assise avec un stylo et un bout de papier dans une salle d’attente publique.