La pratique vs la théorie
J’ai laissé ma job mercredi, j’en pouvais plus. Avant de m’éjecter hors du canot de rafting, j’ai hésité : Et si je ne réussis pas à me trouver un autre emploi ? Et si c’était un défi pour moi de rester ? J’ai eu peur; peur de manquer d’argent, peur que personne d’autre ne veuille m’engager.
Je me suis ensuite rappelé ma philosophie du rien à perdre. Dans mon dernier épisode de podcast, je dis « tu laisses une job, c’est sûr que tu vas en trouver une autre ». J’ai trouvé bien intéressant d’observer comment la pratique rencontre la théorie dans ces moments d’angoisse. Il y a un mois, lors de cette entrevue, j’étais beaucoup plus dans le rien à perdre qu’aujourd’hui. Avec presque plus un rond dans mon compte en banque, suis-je encore en mesure de vivre selon mes principes ? La réponse est oui, plus que jamais.
C’est tellement plus facile d’avoir de grands idéaux quand tout va pour le mieux. Lorsque nous sommes en santé et que l’argent coule à flot, y en a pas de problème: rien à perdre, man ! Mais quand la santé se fragilise et que l’argent manque … on est plus frileux, disons. Mais c’est précisément dans ces moments d’inconfort et d’hésitation que nos idéaux sont là pour nous guider. L’Univers nous teste: will she walk the talk?
Et une fois qu’on se lance dans le vide, on donne enfin une chance à l’Univers de nous apporter des circonstances plus en alignement avec qui nous sommes. C’est comme si on lui disait: je sais qui je suis et je n’accepterai plus les miettes : je mérite le gâteau au complet !
Dans mon cas, une fois que j’ai laissé aller de cet emploi toxique, deux évènements magiques ont pu être libérés : le lendemain de ma démission, j’ai obtenu une entrevue pour un emploi beaucoup plus dans mes cordes et ce soir, j’ai une date avec un autre voisin. Une vraie date cette fois-ci !
Le rien à perdre, c’est un mode de vie dans lequel la foi joue un rôle essentiel. Tout ce qu’on a, c’est une conviction profonde et irrationnelle que le meilleur est devant nous.