Jamais assez
On parle beaucoup de culpabilité en lien avec la performance ces jours-ci. Dans une société où l’on se définit par notre niveau de consommation et notre productivité au travail, la période de confinement est plus que déstabilisante: Qui suis-je dans une société de consommation sans consommer ? Qui suis-je dans un système capitaliste sans faire d’argent ?
Je crois d’ailleurs qu’il y a plus de pression de performance qu’avant, précisément parce qu’en période de confinement, il n’y a plus de validation extérieure pour définir notre identité : Qui suis-je en pyjama seul chez moi, sans être redevable à personne ?
La pandémie nous a propulsé dans une quête identitaire frénétique. Pour y arriver, on regarde ce que les autres font : Bonne idée, moi aussi je vais faire du pain au levain ! Bonne idée, moi aussi je vais fabriquer mes propres chandelles ! Et malgré toutes les tâches accomplies, à la fin de la journée, inexorablement, on sent qu’on en a pas fait assez.
Pourquoi ? Parce que les activités choisies ne sont pas en alignement avec notre âme. Voici l’explication que mon amie Jolyane et moi avons formulée :
Quand on exécute des tâches qui ne sont pas en alignement avec notre mission de vie, on se démène, on donne notre 200%, mais on atteint jamais un sentiment de satiété. On en sort épuisé et vide à l’intérieur. Mais quand nos activités sont alignées avec qui nous sommes, un seul pas dans la bonne direction est satisfaisant et porteur de sens. On s’endort le soir avec un sentiment d’accomplissement inébranlable.
Voici donc la leçon à tirer : prenez le temps de savoir ce qui est porteur de sens pour vous ! Je sais que la fin du confinement approche mais il vous reste encore du temps pour de l’introspection avant de vous relancer dans votre routine habituelle.
Et ça compte pour moi aussi. Après mon burn out de la semaine dernière, je réévalue ce qui est porteur de sens pour moi. Pour être bien honnête, je suis encore en crise existentielle; mais bon, une journée à la fois !