Isolement
Cela fait maintenant une semaine que le Québec est en quarantaine. Ca nous a frappé, pouf, comme ça, du jour au lendemain. Et nous voilà enfermés chez soi à faire des vidéos conférences de tout et de n’importe quoi.
La situation actuelle est intéressante de mon point de vue parce que j’ai choisi de vivre dans l’isolement depuis janvier afin de prendre du recul sur ma carrière. J’ai arrêté mes cours de danse, mes emplois et mes activités de bénévolat dans le but de me concentrer sur mes objectifs à long terme.
Depuis une semaine, toute la société vit ça avec moi. Plus de cours de danse, plus d’emploi et plus de bénévolat ! Vous m’avez rejoint dans l’inertie malgré vous. Encore mieux, au moment où je me sens prête à réintégrer la société, ce n’est plus possible de le faire. Je vois ça comme un signe de l’Univers qui me dit que j’ai encore besoin de temps de réflexion et que je ne suis pas prête à entrer dans l’action.
Je comprends. Je commençais effectivement à m’éparpiller avec divers emplois et activités sans importance. Je m’enlignais à nouveau pour remettre à plus tard la réalisation de projets qui m’habitent depuis longtemps. Cette quarantaine forcée m’oblige à prendre plus de temps et accepter l’inertie. Il y a beaucoup de positif au cœur de ce drame. Il s’agit d’une opportunité de s’arrêter et de réévaluer ses choix. Une période d’introspection forcée. Je sais bien que plusieurs d’entre-nous vont simplement s’engourdir en regardant des films à longueur de journée, mais pour ceux qui décideront de travailler sur eux, je suis certaine que l’on sortira grandit de cette expérience collective.